Alors que les effets du changement climatique sont de plus en plus perceptibles à l’échelle locale, nationale et internationale, une politique de transition énergétique visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre est devenue une priorité partagée par une majorité d’Etats.
Des textes de lois ambitieux ont été instaurés au niveau européen avec notamment un objectif de réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport au niveau de 2022.
En France, la transition énergétique a été amorcée depuis plusieurs années et a donné lieu à différents textes de loi actuellement en vigueur pour favoriser le développement des énergies renouvelables. Ainsi, la loi du 10 mars 2023 relative à l’accélération des énergies renouvelables a instauré plusieurs outils pour faciliter leur développement, en particulier : la planification grâce aux zones d’accélération ; la mobilisation du foncier déjà artificialisé ; et de nouveaux mécanismes pour mieux partager la valeur créée par ces énergies avec les territoires concernés.
La limitation de nos émissions de gaz à effet de serre passera par deux leviers :
Comme le rappelle RTE (le gestionnaire du réseau de transport d’électricité en France), dans son rapport « Futurs énergétiques 2050 » d’octobre 2020 dont est issu le graphique ci-dessous.
Consommation d’énergie finale en France et dans la SNBC.
Pour pouvoir rapidement augmenter notre production électrique, le développement des énergies renouvelables bas-carbone comme objectif prioritaire et indispensable a été rappelé à plusieurs reprises par RTE, notamment en juin 2023 lors de la présentation de la mise à jour de ses scénarios prospectifs sur la consommation et la production d’électricité à l’horizon 2050.
L’éolien, le solaire et l’hydraulique permettent de répondre à cet objectif. En effet, les facteurs d’émissions¹ (à savoir la quantité de CO2 eq émise en prenant en compte l’ensemble du cycle de vie du moyen de production) sont respectivement :
de CO2 eq / kWh produit pour l’éolien terrestre
de CO2 eq / kWh produit selon la provenance des panneaux pour le photovoltaïque
de CO2 eq / kWh produit pour l’hydraulique
Ces facteurs d’émission sont à comparer avec ceux de la moyenne du mix électrique français (52 g de CO2 eq / kWh), d’une centrale au gaz de production électrique (418 g de CO2 eq / kWh) ou d’une centrale à charbon de production électrique (1060 g de CO2 eq / kWh)
En prenant l’hypothèse d’un parc de 6 éolienne de 5 MW (production estimée : 60 GWh), les rejets de CO2 eq sur un an de production sont de 846 T de CO2 eq.
Pour la même production :
Avec la moyenne du mix énergétique français, rejet de CO2 eq sur un 1 an de production : 3120 T de CO2 eq
Avec une centrale à gaz, rejet de CO2 eq sur 1 an de production : 25 080 T de CO2 eq
¹ Toutes les valeurs de facteur d’émission sont issues de la base carbone de l’ADEME.